Si vous souhaitez découvrir la Grèce tout en aidant la population locale, le principe du Wwoofing devrait vous plaire. À budget réduit, le Wwoofeur, nourri, logé, est immergé dans la culture grecque.
L'association WWOOF est un réseau qui met en relation les adeptes des voyages initiatiques et la population locale qui souhaite développer un projet écologique.
Le WWOOFING : Qu'est-ce que c'est ?
Couramment appelé WWOOF pour " World Wide Opportunities on Organic Farms", ce qui signifie en français " Opportunités mondiales dans des fermes biologiques", le réseau a vu le jour en Angleterre en 1971 quand Sue Coppard, une londonnienne en mal de nature, a constaté que les fermes biologiques manquaient de main d'oeuvre. Elle s'échappait à la campagne en proposant de l'aide aux fermiers en échange du gîte et du couvert. Cette idée devient alors un concept mondial d'écovolontariat. Il s'agit tout d'abord d'échanger des services. Il n'y a aucune obligation de rentabilité et la seule condition est que le Wwoofeur doit exprimer le souhait sincère de vouloir découvrir la vie et le travail de son hôte.
Le Wwoofing est un concept écologique, économique, pédagogique et solidaire. Il permet aux voyageurs de découvrir la culture d'un pays, d'apprendre des techniques de l'agriculture biologique tout en ayant le gîte et le couvert garantis par les propriétaires des lieux.
Échange, partage et découverte
Le Wwoofing est une expérience alliant les valeurs fondamentales comme la tolérance, la confiance, la générosité, le partage des savoirs et l'apprentissage de gestes écoresponsables. L'hôte bénéficie d'une assistance dans son travail agricole (élevage ou culture) et le Wwoofeur vient découvrir, apprendre et participer librement aux activités d'un hôte qui souhaite partager son expérience.
Les volontaires et les hôtes s'accordent sur le temps de travail (entre 3 à 5 heures d'aide par jour) et définissent les tâches à effectuer. Ainsi les voyageurs peuvent profiter de leurs vacances le reste du temps sans stresser et s'inquiéter de savoir où ils vont loger et à quel prix.
Contrairement au monde du travail, il n'y a pas besoin d'expérience. Les objectifs sont d'expérimenter d'autres modes de vie sains, comprendre le mouvement biologique et contribuer à son développement. C'est également faire connaissance avec des personnes désireuses de partager leur quotidien et leur savoirs.
Un réseau écologique en Grèce
L'organisation WWOOF existe en Grèce depuis 2011. Le réseau est en plein développement ces dernières années, plus d'une centaine d'agriculteurs et de producteurs biologiques actifs sont répertoriés ainsi que 531 Wwoofeurs sont inscrits sur le réseau consacré à la Grèce. Le site comptabilise une dizaine d'annonces en Crète et sur l'île d'Eubée, 18 aux quatre coins du Péloponnèse, 10 dans le Nord-Est de la Grèce, mais également des dizaines d'offres dans les îles comme à Corfou, Santorin, Rhodes, Paros, et les îles du Dodécannèse.
Les projets que l'on trouve en Grèce portent de plus en plus souvent sur la permaculture, la biodynamie et l'écoconstruction. La plupart des hôtes demandent aux Wwoofeurs de les aider dans leur exploitation écologique (vignobles, oliveraies, culture d'herbes aromatiques,...), et/ou de construire des structures (des yourtes par exemple).
En Grèce, beaucoup d'accueillants pratiquent des activités artistiques, sportives ou de bien-être telles que le yoga et vous proposent de découvrir leurs passions. Il est possible de séjourner au contact de la faune chez des hôtes dont c'est l'activité principale (par exemple les poneys de l'île de Skyros, espèce menacée).
Faire du Wwoofing, c'est opter pour un voyage alternatif respectant l'Homme et l'environnement. L'envie d'apprendre, de rendre service et d'avoir un rapport avec la nature est essentielle.
Sur le site www.wwoof.gr vous pouvez trouver toutes les annonces concernant la Grèce. L'adhésion est payante et le montant dépend des pays. Elle est obligatoire pour pouvoir rentrer en relation avec les accueillants. En Grèce, elle est fixée à 15€ et vous aurez accès aux annonces pendant un an.
Par Clémentine Rubington | Publié le 04/04/2019 à 07:00 | Mis à jour le 04/04/2019 à 07:00 dans lepetitjournal.com