Anticythère - de nouveaux trésors mis au jour

| Découvrir la Grèce et la Messénie

La petite île grecque est devenue célèbre au début du XXe siècle grâce à la découverte d'un cargo échoué au large de ses côtes il y a plus de 2000 ans. Transportant des objets de luxe, le navire avait aussi à bord un objet singulier qui porte le nom de l'île : le mécanisme d'Anticythère. Cet ensemble de rouages complexes est le premier instrument astronomique connu de l'Antiquité ; l'appareil fait toujours l'objet de recherches poussées et n'a pas encore révélé tous ses secrets.

Depuis les premières plongées dans les années 1900, quelques expéditions sous-marines ont été organisées, notamment celles du Capitaine Cousteau dans les années 50 et 70.

En 2014, l'équipe du projet "Return to Antikythera" a établi une cartographie très précise du lieu du naufrage en 3D.

En 2016, en plus des objets précieux en terre et en métal, les fouilles avaient remonté à la surface des ossements humains, fait exceptionnel en archéologie sous-marine. Leur état de conservation était suffisant pour permettre une analyse de l'ADN.

Cette année, entre le 4 et le 20 septembre, une nouvelle expédition s'est déroulée sous une météo clémente. Les plongeurs ont déplacé de gros rochers qui obstruaient des accès à la cale du navire, encore enfouie dans le sable et de ce fait quasi-intacte à 60 mètres de profondeur sous la mer. Les nouvelles acquisitions sont aussi diverses que le bras d'une grande statue et un fragment de vêtement en bronze, une pièce de marbre qui pourrait provenir d'une statue d'homme, le couvercle d'un sarcophage ou encore des pièces de la structure du navire. D'autres éléments devront faire l'objet d'analyses poussées pour être identifiés. Parmi ces pièces figure un disque en métal décoré d'un taureau révélé aux rayons X. Bien que dépourvu de rouages, ce disque est doté d'éléments de fixation et rappelle inévitablement le mécanisme, ce qui ouvre la voie à de nouvelles hypothèses sur la machine encore entourée de mystères.

L'équipe de plongeurs a aussi détecté une zone contenant une importante quantité de métal. Cela pourrait signifier que plusieurs statues en bronze ou des fragments reposeraient intacts dans les fonds marins. Le bronze était recyclé dans l'Antiquité, aussi de telles statues sont-elles rares, ce qui rend cette possibilité remarquable.

D'autres découvertes majeures pourraient se profiler lors de la prochaine expédition prévue en 2018. Elles dévoileront peut-être quelques-uns des secrets de ce navire et de sa cargaison fabuleuse.

Vidéo de l'expédition de 2017

Source : Gina Gunaratnam, pour Le Comptoir de Messénie

Loading...