Je suis partie en Grèce avec le Programme Européen Jeunesse et le Service Volontaire Européen, qui s’adresse à tous les jeunes de 18 à 25 ans.
Le but est de vivre une expérience dans un autre pays et de se mettre au service d’un projet d’intérêt général. Le Service Volontaire Européen constitue l’Action 2 du PEJ, un des principaux volets du Programme Européen Jeunesse 2000-2006.
Pour ma part, je vivais dans le Sud de la Grèce, en Messénie, avec 2 Espagnols, et j’ai donc été confrontée à 2 cultures.
Notre mission était culturelle et se déroulait en 3 temps :
I. Activités de recherche : 2 jours par semaine pour collecter et synthétiser via internet et d’autres sources des informations concernant les lieux à visiter (évaluation des infrastructures éco-touristiques existant déjà en Messénie). Pratiques locales, culture, histoire, héritage.
II. Activités à l’extérieur : en Messénie, les volontaires ont pu observer le mode de vie traditionnel des habitants. Pas à pas, ils ont pu comprendre la philosophie de la communauté locale en voyant le potentiel de cette région.
Activité principale : enregistrer tout ce qui concerne les habitudes de vie traditionnelles.
III. Activités à l’intérieur : faire des rapports concernant les visites, créer des rapports communs sans omettre les points de vue de chacun.
Des exemples des rapports effectués se trouvent dans la rubrique « Découvrir la Messénie »
Pendant mon Service Volontaire Européen, mon intérêt pour la Grèce s’est confirmé. L’idée de créer un lien entre la France et la Grèce a fait son chemin. J’ai découvert la Messénie que j’ai parcourue avec les autres volontaires et j’ai appris à connaître les habitants et les traditions. J’ai alors imaginé que je pouvais mettre à profit ma courte expérience professionnelle et mes études pour créer de toutes pièces un projet qui associe gestion et culture.
J’ai mis à profit mes nombreux contacts avec la population locale, que ce soit les vendeurs de produits d’épicerie fine ou le club de montagne de Kalamata :
Un commerçant avec qui j’ai sympathisé m’a entretenu sur la cueillette et la conservation du thé, de l’origan et de la menthe. Il m’a aussi donné son opinion sur les fabricants de pasteli (barres de sésames et de miel).
Vivant dans le centre historique de Kalamata, j’ai pu constater de visu que les produits naturels locaux étaient vendus tous les jours et que la population les appréciait beaucoup.
J’ai appris à connaître un peu la montagne grâce à mes liens avec l’EOS, le club de montagne de Kalamata, où l’on m’a expliqué le rôle majeur des espèces biologiques endémiques du Mont Taygète (principale montagne du Péloponnèse–sommet 2404 m), comme le thé du Taygète (« Taïgetos tsae ») poussant naturellement.
Les amis rencontrés sur place m’ont expliqué le ramassage des olives et le rôle de l’huile d’olive au sein de la structure familiale (social et économique). Ils m’ont emmené voir les petites exploitations d’extraction d’huile et m’ont volontiers fait goûter l’huile des oliviers familiaux !
J’aimerais que les petits producteurs de Messénie se sentent concernés par ce projet et s’investissent à mes côtés en garantissant des produits de bonne qualité. Je souhaite qu’ils adhèrent aux valeurs du projet, à savoir la préservation de l’environnement naturel et l’offre de produits qui appartiennent à leur héritage culturel et qu’ils cultivent, récoltent ou fabriquent de générations en génération, selon des recettes locales (thé, pasteli…).